Texte, fictions...

○ Titre : Non mais sérieusement, Cap ?

○ Genre : U.A. (Univers Alternatif) / Fantastique / Drame

○ Genre littéraire : Narratif, sans smileys (exception faite pour les discours internet)

○ Auteur : Doshaburi mugen'
Doshaburi mugen' : Averse de rêve

○ Chapitre(s) en ligne : Aucun pour l'instant.



Je me rappelle qu'à l'époque, on se foutait pas mal de savoir ce qui allait nous tomber dessus, ce qu'on voulait en fait, c'était juste être libre. La liberté, quelque chose que l'on voulait gouter de nos propres langues et voir par la pupille de nos propres yeux. Quand je dis nous, ne vous méprenez pas sur la personne, il ne s'agit pas d'une histoire d'amour comme vous l'aurez probablement comprit, mais d'une histoire de désir, de souhait, de rêve, de voyage, et bien plus encore. Trois ans avant que l'on prenne cette décision qui a bouleversé littéralement le cours de nos vies, on ne se connaissait pas. Mais vraiment pas. Venant des quatres coins de la france, de la belgique ou encore du quebec, les liens que nous avons entretenus ensemble étaient jusqu'à là tenu grâce à nos pauvres liaisons internet.
Pour ma part, c'était la première fois que je me connecté sur un tchat. En fait, c'était sur la Chat box d'un Forum rpg manga donc je ne sais pas vraiment si le terme est exacte. Pour ceux qui ne connaissent pas, il s'agit d'un forum dans lequel vous incarnez un personnage manga de votre choix et vous le faites vivre à travers des lignes et en alternance avec d'autres joueurs, d'autres " créas " comme on dit dans le milieu. J'étais pas très emballé dès le début, je l'avoue, mais je m'ennuyais tellement que je m'étais dit que je n'avais rien à perdre après tout. J'aurais pu supprimer mon compte en un clique si je l'aurais souhaité. Mais le petit hic, c'est que justement, ce petit clic, je ne l'ai pas fait. J'ai continué à me connecté sur le forum, puis, de plus en plus sur la CB (Chat box) et ainsi desuite jusqu'à devenir une grande adepte de ce petit réseau là. Les gens que j'ai connue grâce à ça sont devenu petit à petit, comme une deuxieme famille et vis versa pour eux. On vivait une vie de rêve dans nos rp (message que l'on poste sur les forums rpg : role player game), et notre petite vie misérable avec le Tchat. Je dis misérable, mais ce qui faut savoir, c'est que je n'étais pas la plus à plaindre. J'avais une famille qui m'aimé, du moins, je l'espère, et tout un tat d'amis au lycée avec qui rigoler était une habitude. " Pourquoi jouer une autre vie que la tienne alors que d'après ce que tu dis elle a l'air parfaite ? " vous demanderiez vous surement. Et bien, c'est parce que mes attentes étaient placées sur une echelle bien plus grande encore que la perfection d'une vie humaine. Les cours, le travail, je ne comprenais en rien le sens de la vie et il m'arrivait parfois d'en avoir des pensées sombres et déprimantes. Travaillons-nous pour vivre ou vivons nous pour travailler ? a était la question fatale que je me suis toujours posé sans avoir aucune réel réponse de personne. A croire que personne n'en savait rien, ou encore pire, que personne n'avait jamais remarqué que la société marché ainsi sur nos dos. Quoi que, entre ne pas le savoir ou le savoir et ne rien dire, le mieux et le pire se balance.
J'avais donc arrêté de me poser des questions, et j'avais tout lâché. Je continuais d'aller à l'école, certes, mais mes notes étaient d'un pitoyables, et rien ne me faisait réagir autre que le cri de mes parents. Quand je dis réagir, je parle d'emotion, pas de retournement de situation. Oui, à vrai dire, rien ne changé réelement. Mes larmes coulaient plus souvent, et en secret, rien de plus. Ce qui me rassuré plus ou moins, c'était de savoir que forcement, dans ce cas-là, je n'étais pas la seule. Eux étaient là. Ma deuxieme famille, les gens du forum. Sauf que à la différence de ma facile originel, eux, me comprenaient. Chaque jour devenait donc plus floue et j'arrivais à un point où je ne savais dire si j'étais heureuse ou non, j'étais tellement perdue, en même temps me diriez-vous, avec deux vies, se retrouver n'est pas chose facile. Et les sentiments étaient ceux qui en témoignés le mieux. Je voulais tombé amoureuse, mais je n'en " avais pas le temps ". D'après moi, et d'après les vingt-quatre fatales heures de la journée. Elles non plus je ne les aiment pas, ces vingt-quatre heures. Elles nous limite dans le temps qui l'est déjà bien assez. La vie est trop courte pour se coucher à 22h et bien trop sévère pour crier aux horraires que le boulot et le lycée nous attendent. Dès le jour même où j'avais débité pour la première fois tout ça, mon fantasme de liberter était né, grand et magnifique comme jamais mais je n'aurais cru, ne serait-ce qu'une seconde, pouvoir le réaliser réelement. Il aura fallut donc trois années pour que tout se concrétise enfn. Pour que tout tombe d'un poid plus lourd sur mes épaules et que mon esprit perde l'emprise de mon corps et de mon âme. Des larmes à flots, je m'étais vidée de mon eau corporel, d'energie, d'espoir. Le suicide, j'aurais pu y penser, j'aurais pu même aller jusqu'au bout telllement mes désillusions étaient grandes mais rien y fait. J'avais en moi une dignité grande, et un espoir minime, mais existant que avec le temps, tout passerait. J'avais raison dans mon tort en quelques sortes, oui, car avec le temps, une idée bien que farfelue m'avait traversé l'esprit et s'y était accroché. Lier mes deux vies ensemble.
C'était tout idiot comme idée au départ, on en rigolait tous ensemble avec les gens du tchat même si ça nous envoyé clairement des étoiles dans les yeux. On s'imaginait des scénarios, des situations, ...c'était si invraisemblable qu'on allait encore plus loin dans l'idée. Se réunir oui, mais pourquoi pas partir ? Voyager, fuir, vers un endroit lointain, sans travail, et sans limite du temps ? C'était si beau, si loin de nos yeux qu'on ne pouvait qu'en rêver. Oui, en rêver, jusqu'au jour où quelqu'un a dit ' Non mais sérieusement. Cap ? '